La ville de Paris possède un grand patrimoine immobilier qu’elle n’utilise pas, dont elle souhaite se séparer aujourd’hui pour investir dans de nouveaux projets. Parmi ce patrimoine, le château de Nescus, situé au cœur de l’Ariège, qui est à vendre en ce moment aux enchères sur Agorastore. Cela permettra à un potentiel acquéreur de lui offrir une seconde vie.
Ce château chargé d’histoire, a été démoli pendant la Révolution et reconstruit sous la Restauration au XIXème siècle, puis incendié et reconstruit une seconde fois en 1918. Il a d’abord été la propriété de la famille Mascaron, puis des Narbonne-Lara, suite à un mariage entre deux membres des deux familles en 1719. Les Narbonne-Lara appartiennent à une des familles les plus prestigieuses de France, qui ont pour ancêtre Guillaume le Grand, duc d'Aquitaine, qui vivait au IXe siècle. La branche des vicomtes de Narbonne est une branche secondaire, dont les aînés ont été vicomtes de Narbonne de 1192/1193 jusqu'en 1424.
Albéric de Narbonne, marquis de Narbonne-Lara, vicomte de Saint-Girons, né le 19 novembre 1859 à Paris, et décédé le 3 mars 1909 à Nescus, est le dernier représentant de sa branche. Il a exercé les fonctions de conservateur, conseiller municipal de La Bastide-de-Sérou, conseiller général du canton de La Bastide-de-Sérou (1886), et a aussi été maire de Nescus.
Comme on peut le voir sur les photos d’époque, le château était composé d’un corps de logis carré de trois niveaux, brisé avec lucarnes, flanqué de tours carrés sur angles de la façade avec toitures en dômes, avec un pavillon sur angle de trois niveaux à toit identiques au corps de logis. Le château comportait aussi une tour ronde avec un toit en poivrière. L’ensemble était flanqué de chaque côté d’un corps de logis et de deux étages avec terrasses. Le parc du château comprenait entre autres des pièces d’eau, aujourd’hui disparues.
Ce château suscite aujourd’hui de l’intérêt chez de potentiels acquéreurs, de nombreuses visites sont prévues et plusieurs projets sont en réflexion, pour pouvoir être prêt à enchérir sur le bien à partir du 14 septembre.
Aujourd’hui la ville de Paris fait appel à Agorastore pour céder une partie de son patrimoine. Cette vente est d’autant plus intéressante pour la ville, qui investit dans de nouveaux projets grâce à ces cessions, notamment dans la création d’équipements publics culturels et sportifs, l’agrandissement de cimetières municipaux, la gestion des déchets et de l’eau, ou encore le projet de planter 100 000 arbres à Paris.